Guidance lors d’un arrêt cardiaque
Le texte suivant est écrit avec les éléments de langage pouvant être employés devant un arrêt cardiaque dans un dialogue de régulation avec un acteur novice. Ces éléments sont évidemment à adapter en fonction de l’interlocuteur.
Signes impliquant le geste :
— s’est écroulé,
— ne parle pas, ne répond pas quand on lui parle, quand on donne des ordres simples (« demandez-lui d’ouvrir les yeux, de vous serrer la main »),
— ne réagit pas quand on le secoue,
— ne respire pas : la poitrine ne se soulève pas et on ne sent pas l’air qui sort lorsqu’on approche sa joue ou sa main du nez et de la bouche ; ou on entend des gasps.
Situation générale :
Se renseigner brièvement sur le contexte, la position du patient, la position de l’acteur. Le patient doit être sur le dos. Ne pas faire mettre le patient par terre s’il est sur un lit pour éviter perte de temps et complexification des messages.
Dans les lieux publics, ne pas oublier la question d’un défibrillateur à proximité.
1- Guidance du Massage Cardiaque Externe :
Compréhension de la nécessité du geste :
— objectif : « Le cœur est arrêté. J’ai déclenché les secours nécessaires. Nous allons essayer ensemble de faire un massage cardiaque pour remplacer le cœur en attendant l’arrivée des équipes ».
— connaissances antérieures : « Avez-vous appris à faire un massage cardiaque ? L’avez-vous vu faire ? À la télévision par exemple ? ».
— principe : si l’appelant n’a pas vu, ne connaît pas : « il va falloir appuyer sur la poitrine pour chasser/envoyer le sang vers le cerveau ».
Geste global :
« Appuyez au milieu de la poitrine avec vos deux mains et relâchez pour permettre au sang de revenir dans le thorax ».
« Il faut le faire 100 fois par minute, c’est plus d’une fois par seconde ».
Détails pouvant être donnés dans un second temps :
« Vous pouvez compter à voix haute « et un, et un, et un… » pour que je vous entende et vous guide ».
« Mettez vos mains l’une sur l’autre, vous aurez plus de force parce que c’est mieux si la poitrine peut s’enfoncer d’environ 4 à 5 centimètres ». Si l’acteur dit ne pas arriver à appuyer fort, lui conseiller d’appuyer le plus fort possible parce que « c’est déjà suffisant ».
« Laissez bien remonter la poitrine, c’est important pour que le sang revienne bien dans le thorax et on pourra chasser plus de sang quand on va ré-appuyer. Vous pouvez décoller votre main de la poitrine si ça vous aide ».
2- Guidance de l’utilisation d’un défibrillateur :
Si l’appelant est seul avec un défibrillateur automatisé externe (DAE), faire poser le DAE puis guider le massage cardiaque externe (MCE).
Si à deux, guider le MCE puis guider l’utilisation du DAE.
Compréhension du geste :
« L’appareil va permettre d’analyser l’électricité du cœur. S’il est nécessaire de faire un choc électrique pour essayer de faire repartir le cœur, l’appareil va le décider et le faire tout seul ».
Geste :
« Cet appareil parle et va vous guider. Écoutez-le. S’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, je reste à l’écoute ».
Il est préférable de rester silencieux pendant que l’appareil donne des consignes. Par contre, il est nécessaire de reprendre le dialogue au moment d’un choc conseillé pour insister sur le fait que les personnes présentes se sont écartées et faire reprendre le MCE après le choc (ou lorsque le choc n’est pas conseillé).