Plaie
Motif d’appel banal qui couvre un large éventail de lésions.
Motif d’appel banal qui couvre un large éventail de lésions.
● P0 : victime inconsciente, atteinte des fonctions vitales, plaie par arme à feu ou arme blanche avec localisation au niveau de tête, cou, thorax, abdomen.
● P1 : saignement actif, déformation importante, douleur intense, paralysie de membre, membre froid, amputation, localisation (face, cou, tronc).
● P2 : autres cas, évaluation du risque infectieux.
Mécanisme de la lésion.
Nécessité éventuelle d’engagement de moyens complémentaires techniques (sapeurs-pompiers), sécuritaires (Forces de l’Ordre).
Protéger, comprimer une hémorragie avec un linge propre, respecter la position de confort du patient, rassurer et couvrir le blessé, ne pas appliquer d'antiseptique, ne pas faire boire, privilégier le contact direct avec la victime.
S'assurer de l'engagement des SP si niveau P1.
- description du mécanisme de survenue de la plaie.
- localisation de la plaie.
- critères de gravité : plaie par arme à feu, plaie par arme blanche pénétrante sur tête, cou et tronc, mécanisme à haute célérité, hémorragie importante et non contrôlée, localisation au niveau du cou, du tronc, de l’abdomen ou en regard des gros vaisseaux, dyspnée, trouble de conscience, déficit moteur ou sensitif, amputation proximale de membre, traumatismes associés, intoxication associée.
R1 : présence d'un critère de gravité.
R2 : risque fonctionnel (amputation distale, plaie faciale), esthétique (délabrement) ou septique.
R3 : nécessité d'une prise en charge simple non spécialisée (lavage, suture simple).
R4 : simple dermabrasion.
- en attendant les secours : compression d'une plaie hémorragique ; respect de la position de confort ; protection de la victime et de l'entourage ; surveillance de l'évolution ; couvrir ; ne pas mobiliser ; ne pas retirer l’objet pénétrant ; si amputation : glaçage indirect (protection intermédiaire) du segment amputé.
- en l'absence de nécessité d'envoi de secours : lavage à l’eau de ville si la plaie est souillée, pansement, consigne de consultation aux urgences ou du médecin traitant, vérification de la vaccination antitétanique.
Description des lésions, paramètres vitaux, geste de sauvetage (compression, garrot, pansement hémostatique, libération des VAS, position de confort), prise en charge du segment amputé.
Message d'ambiance précoce (nécessité de renfort), bilan exhaustif des lésions en insistant sur les risques organiques sous-jacents.
En fonction du bilan lésionnel :
- soins à domicile
- SU (si besoin avec chirurgie traumato-viscérale) si lésions simples ou plaie à explorer chirurgicalement
- SAUV et plateau technique adapté aux critères de gravité (radiologie interventionnelle, chirurgies viscérale, thoracique, vasculaire, neurochirurgie)
- centre spécialisé en fonction de la localisation si atteinte unique menaçant une fonction non vitale : chirurgie de la main, chirurgie maxillo-faciale, urgences ophtalmologiques…
Prévenir le centre receveur notamment pour les urgences spécialisées : chirurgie de la main, ophtalmologie…
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Lors de simples conseils de soins à domicile, demander de consulter un médecin en cas de douleur excessive ou inhabituelle, signes d’infection, évolution traînante…
Savoir différer une suture simple en nuit profonde.
Devant une plaie d'apparence simple, se méfier d'une lésion organique sous-jacente, d'autant plus que le mécanisme lésionnel a une cinétique élevée.
Ne pas hésiter à poser l'indication d'un garrot artisanal en présence d'un saignement incontrôlé par la compression directe.
Pas d'intérêt des antiseptiques en phase précoce, privilégier le lavage simple à l'eau si souillure.
Penser à un renfort des Forces de l’Ordre en fonction des circonstances.