Appel d’un enfant
L’appel d’un enfant requiert une vigilance particulière et un contact permanent avec lui.
Rester calme quelles que soient les circonstances.
Importance du numéro de contre-appel : en général, les enfants connaissent leur adresse vers 5 ans mais ne savent pas forcément donner une adresse différente de la leur avant 7 ans.
Demander son nom, son prénom et son âge ; rechercher des éléments de localisation (voisinage particulier…).
• P1 : indépendamment du niveau de gravité estimée du patient, l’appel d’un enfant ne doit pas être mis en attente de régulation médicale sans contact permanent avec l’enfant.
Motif de l’appel.
Environnement de l’enfant : tout seul, adulte à proximité, porte de la maison ouverte, où sont les parents…
Rassurer l’enfant en lui faisant comprendre que “nous allons venir tout de suite pour soigner…” la personne pour laquelle il appelle.
Garder le contact téléphonique jusqu’à ce qu’un adulte soit présent. Si ce contact doit être interrompu de temps en temps, rassurer l’enfant d’un mot pour qu’il ne soit pas seul.
En fonction du niveau de gravité déterminé.
Faire décrire la situation avec des mots simples :
– jusqu’à 5-6 ans : description possible de la localisation du malade ou du blessé (par terre, dans son lit…) ; connaissance imparfaite des parties du corps (utiliser les mots tête, bras, jambe, ventre) ; saignement identifiable ; pour évaluer la conscience : “il répond quand tu lui parles ou il dort ?”.
– de 6 à 11 ans : connaissance progressive des parties du corps, reconnaissance d’une brûlure, hémorragie, évaluation de la conscience possible.
• R1 : en présence de critère de gravité.
• R2 : en l’absence de critère de gravité.
Demander à l’enfant s’il a appris des choses à l’école pour “porter secours” :
– à partir de 5-6 ans, l’enfant peut appliquer des conseils simples : appuyer sur une plaie qui saigne avec une serviette, mettre une zone brûlée sous l’eau… ; être directif sans être autoritaire ; être très précis dans les actes que l’enfant doit faire ; utiliser un langage adapté, ne pas laisser le choix.
– en CE2, CM1, CM2, l’enfant peut avoir appris la mise sur le côté d’un autre enfant ; l’aider à la réaliser s’il s’agit d’un enfant du même âge ou plus jeune que lui en l’absence de traumatisme.
Si la situation paraît grave sans qu’il puisse être utile, l’éloigner en lui faisant faire quelque chose (ouvrir la porte, allumer la lumière, aller chercher le voisin en s’assurant qu’il n’y ait pas de route à traverser…).
Garder le contact téléphonique en se relayant si nécessaire avec l’ARM.
(sans particularité).
Ne pas oublier qu’un jeune enfant ne peut pas rester seul à domicile et doit être confié à un adulte de sa famille ; en l’absence de famille, nécessité d’une prise en charge sociale immédiate.
(sans particularité).
Prévenir le service d’accueil de l’arrivée de la victime pour laquelle l’enfant a appelé.
En l’absence de famille, demander l’alerte immédiate du service social, si besoin admettre l’enfant aux urgences en prévenant le service ; selon les cas, prévoir prise en charge psychologique (situations violentes…).
Suivre une procédure “enfance en danger” si contexte particulier : parents en incapacité de s’occuper de l’enfant…
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
L’appel d’un enfant peut correspondre à des situations réelles d’urgence médicale.
Il existe un programme officiel national de formation des élèves de la maternelle au collège pour "porter secours" avec l’appel au 15 pour les situations urgentes.