Purpura

INFECTIOLOGIE
23/12/2019
Introduction

Le purpura est une lésion cutanée ou muqueuse rouge, pourpre ou violacée, qui ne s'efface pas à la vitropression (à l'inverse d'un érythème). Les étiologies sont multiples dont certaines engagent rapidement le pronostic vital.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial
  • P1 : en règle générale,
  • P2 : patient dont le purpura est ancien et connu et qui appelle pour un autre motif sans gravité.
3. chercher à savoir

Caractère des taches qui ne s’effacent pas en appuyant dessus, date et heure du début des manifestations, état de conscience, température.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours
Gestes de secourisme en cas de détresse vitale.
5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engager un VSAV en cas de détresse vitale, conseiller le port d’un masque à l’équipe.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

• gravité : purpura extensif avec fièvre, choc ou CIVD ; syndrome infectieux avec un élément purpurique supérieur à 3mm (un seul suffit), nécrotique ou ecchymotique ; troubles neurologiques.

• pièges : une nuque souple n’élimine pas une méningococcie : pas de méningite associée en général mais choc septique ; l’aggravation peut être très rapide en quelques minutes.

• rechercher les antécédents et traitements en cours.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : tout purpura avec syndrome infectieux ou signes de choc. Si le délai d’arrivée du SMUR dépasse 15 à 20 minutes, déclencher un MG local en lui notifiant l’urgence immédiate et la nécessité d’une injection très précoce d’antibiotique, et un VSAV pour transport urgent ; rappeler le port d’un masque à l’équipe.

R2 : purpura avec bon état général sans signe de choc ni signe infectieux.

R3 : autre pathologie, bénigne, en l’absence de signe de gravité chez un patient dont le purpura est ancien et connu.

3. conseils médicaux

•   En attendant l’arrivée des secours : gestes de secourisme en cas de détresse vitale.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Pas de spécificité en dehors de l’injection la plus précoce possible de ceftriaxone (50mg/kg, IV sans lidocaïne, IM si lidocaïne). Il faut délimiter les zones purpuriques en les dessinant au stylo à bille et si possible les photographier.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Traitement symptomatique (remplissage vasculaire précoce et intense, amines, indications larges d’intubation et de ventilation) et étiologique (antibiotiques). Le malade atteint de purpura fulminans est extrêmement instable.

Orientation du patient

• réanimation : tout patient avec purpura fulminans.

• SU : autres cas.

Suivi de la régulation médicale

En cas de purpura infectieux, prévenir le service receveur du risque particulier, déclarer à l’ARS, faire organiser l’identification et la prophylaxie des sujets contacts (proches, soignants au contact des sécrétions oro-pharyngées) :

  • rifampicine 600mg 2 fois par jour pendant 48h (prévenir des effets secondaires : coloration des urines, non-port de lentilles)
  • si contre-indications : ceftriaxone (250 mg) ou ciprofloxacine (500 mg) en dose unique.
Adaptation de la décision

envoi d'un VSAV et d’un MG en expliquant la nature de l’intervention

Aide au raisonnement

L’engagement rapide du pronostic vital en cas de purpura fulminans (mortalité 25%) conduit à l’envoi d’une équipe de réanimation au moindre doute.

Le purpura est une lésion cutanée ou muqueuse rouge, pourpre ou violacée, qui ne s'efface pas à la vitropression (à l'inverse d'un érythème), les étiologies sont multiples parmi lesquelles :

  • infectieuse : début brutal avec aggravation fulgurante, germes en cause : méningocoque (le plus fréquent), pneumocoque, haemophilus, streptocoque.
  • rhumatoïde : enfant, purpura qui respecte le thorax et le visage, douleurs articulaires, troubles digestifs et rénaux.
  • thrombocytopathique.
  • thrombopénique.