Syndrome grippal
En période épidémique, tout syndrome grippal est une grippe jusqu’à preuve du contraire. Il ne faut pas sous-estimer les formes graves possibles (terrain à risque, signes de surinfection bactérienne, grippe maligne).
● P1 : mauvaise tolérance respiratoire (dyspnée) ou neurologique (somnolence), éruption cutanée ne disparaissant pas à la vitropression.
● P2 : fièvre, asthénie, courbatures, céphalées.
Début des symptômes, recours récent à un MG, vie en collectivité, retour de voyage dans les 15j (préciser le pays).
(sans objet)
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène si mauvaise tolérance respiratoire et/ou neurologique.
● signes de gravité : détresse respiratoire vraie ; encéphalopathie ; signe de choc ; purpura non pétéchial ; fièvre au retour de pays exposé (paludisme ou agent pathogène émergent) ; surinfection bactérienne et/ou pneumopathie virale (grippe maligne) ; terrain à risque : cardiopathies, pathologies respiratoires chroniques, immuno-dépression, diabète, obésité, grossesse.
● pièges : en contexte épidémique, ne pas méconnaître la possibilité de méningite bactérienne ou de sepsis sévère ; diagnostic parfois difficile chez l’enfant avec symptômes atypiques.
● R1 : en cas de détresse vitale ou de purpura fulminans.
● R2 : évaluation médicale ambulatoire si possible mais ne devant pas retarder une éventuelle hospitalisation si patient avec terrain à risque et/ou mauvaise tolérance clinique.
● R3 : dans la plupart des cas, notamment au-delà de 48h d’évolution sans amélioration par les traitements symptomatiques.
● R4 : symptômes récents et bien tolérés sans terrain à risque (individuel ou entourage).
Prise de paracétamol si besoin, mesures d’hygiène pour prévention de la transmission.
Paramètres vitaux, température.
Pas de particularité.
Prise en charge à domicile dans la majorité des cas.
SU ou réanimation médicale si signes de gravité.
Port de protection si suspicion d’agent pathogène, masque chirurgical pour le patient.
Eventuelle alerte des autorités sanitaires en cas de regroupement inhabituel de syndromes grippaux en collectivité de personnes à risques.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
SU en l’absence de traitement ambulatoire possible.
Lorsqu’un cas possible d’agent pathogène émergent est identifié en régulation, le médecin régulateur doit chercher à savoir si le cas est probable, en s’appuyant sur l’avis de l’ARS.
La vaccination antigrippale ne protège que partiellement des infections à virus grippaux saisonniers : son efficacité, variable en fonction des années, atteint 60% au maximum.