Fin de vie annoncée (à domicile, en EHPAD)
Lors d’un décès annoncé, à domicile ou en institution, un constat sur place par un médecin est nécessaire, sans notion d’urgence. La qualité de l’écoute et des réponses aux interrogations sont primordiales.
• P0 : au moindre doute sur un arrêt cardio-respiratoire nécessitant une réanimation.
• P1 : en cas de doute sur la nécessité de rédiger un certificat en obstacle médico-légal.
• P2 : dans les autres cas.
- Identifier le motif de l’appel : demande de soins, demande de constat de décès, soutien de l’entourage…
- Préciser les liens de parenté avec la personne décédée, la ou les personnes ressources, les procédures éventuelles prévues (contact avec une entreprise de pompes funèbres, numéro d’appel en cas d’hospitalisation à domicile).
- Estimer le délai de la mort : découverte d'un corps décédé ou agonie en cours.
- Évaluer le contexte social et le ressenti psychologique des personnes présentes.
- Questionner sur l’existence de directives anticipées.
- Rechercher si un médecin (traitant, de garde, coordonnateur) peut être contacté.
- Avoir une attitude empathique : expression des affects de l'appelant et soutien psychologique avec des propos rassurants.
- Ne pas engager systématiquement les Sapeurs-Pompiers lesquels entreprendraient nécessairement une réanimation cardiopulmonaire ; mais les envoyer au moindre doute sur un arrêt cardio-respiratoire nécessitant une réanimation.
- Ne pas toucher le corps en cas de suspicion de décès posant un problème médico-légal.
Au moindre doute d'arrêt cardiaque hors contexte de décès attendu, déclencher une équipe SMUR (P0).
Ne pas interrompre le contact avec l’appelant en le laissant en situation de détresse psychologique.
Critères positifs : contexte attendu (pathologie connue, très grand âge…), absence de respiration, aréactivité, hypothermie, rigidité.
• R1 : si arrêt cardiaque récent sans notion de délai ni de fin de vie.
• R3 : en cas de fin de vie prévue. Le constat d’un décès et l’établissement du certificat de décès justifient une visite médicale sans notion d’urgence.
• En attendant l’arrivée des secours : confirmer le décès par l’absence de mouvement et de respiration (secourisme). Faire prévenir la famille proche ou l’entourage (voisins…) pour aider au soutien sur place en attendant l’arrivée du médecin. Ne pas toucher au corps et isoler la pièce d’interventions extérieures si suspicion d’obstacle médico-légal.
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : sans objet car la visite d’un médecin est toujours nécessaire.
Confirmer le décès, donner des informations précisant le délai (rigidité, tache verte abdominale). Ne pas gêner le travail des Forces de l’Ordre s’il existe un doute sur un décès avec obstacle médico-légal.
Le SMUR n’a pas vocation à être mobilisé uniquement pour les formalités administratives liées au décès.
- En cas d’obstacle médico-légal, corps confié aux Forces de l’Ordre.
- En l’absence d’obstacle médico-légal, l’orientation vers une entreprise de pompes funèbres ne saurait faire l’objet d’une quelconque démarche qui pourrait revêtir alors un caractère publicitaire (pas de publicité ni d’aide au choix en dehors de procédure établie par exemple la nuit ou les jours fériés).
Bien faire entendre à l’entourage sur place le délai d’arrivée du médecin pour constater le décès en insistant si besoin sur l’absence d’urgence hormis celle ressentie.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
- Contacter le médecin référent si le patient est suivi en hospitalisation à domicile.
- Contacter le médecin traitant ou un médecin de garde pour lui demander de passer dès que possible.
Le constat d’un décès et l’établissement du certificat de décès justifient une visite médicale. Il n’y a pas de notion d’urgence (même pour une autorisation de transport du corps) hormis un doute sur une procédure d’obstacle médico-légal ; dans ce cas, prévenir les Forces de l’Ordre qui informeront l’Officier de Police Judiciaire.
Les Sapeurs-Pompiers ne doivent pas être engagés dans le cadre d’un décès attendu pour éviter la mise en place habituellement systématique d’une réanimation de base ; ils n’ont pas pour mission de transporter les corps de patients décédés à leur domicile.
La qualité d’écoute et de soutien lors du dialogue avec l’appelant permet le bon déroulement ultérieur.