Syndrome grippal au retour de voyage
RISQUES SANITAIRES
01/01/2009
ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial
- P1 : troubles de conscience, détresse respiratoire,
- P2 : patient conscient, orienté qui peut parler.
3. chercher à savoir
- signes présentés (fièvre, toux, diarrhée, éruption cutanée, courbatures, maux de tête),
- pays visités, durée de séjour, date du retour,
- contact avec des oiseaux ou des malades,
- autres personnes de l’entourage présentant les mêmes symptômes.
4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours
- Rester au repos,
- Mesurer la température,
- Isoler le patient dans une pièce si toux ou éruption.
5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement
Pas d’envoi sur place de moyens non protégés s’il existe un doute sur la grippe aviaire ou une autre maladie contagieuse.
Médecin régulateur
Régulation
1. critères positifs absolus et relatifs, critères de gravité
Gravité :
Prise en charge spécifique si contacts répétés et très rapprochés avec des volailles dans un pays d’épizootie de peste aviaire.
- obnubilation, confusion,
- collapsus par déshydratation (diarrhées),
- état de choc,
- lésions purpuriques,
- détresse respiratoire,
- purpura,
Prise en charge spécifique si contacts répétés et très rapprochés avec des volailles dans un pays d’épizootie de peste aviaire.
2. niveau d'urgence
- R1 : signes de gravité,
- R2 : appliquer notamment la procédure spécifique en cas de suspicion grippe aviaire.
3. conseils médicaux
en attendant l'arrivée des secours
Isolement du patient susceptible d’être contagieux dans une pièce, au repos.
en l'absence de nécessité d'envoi de secours
Selon les renseignements sur les voyages récents, conseiller de se rendre aux urgences pour frottis goutte épaisse au minimum.
4. bilan et niveau de soins attendu par le premier secours professionnel
- température,
- fréquence cardiaque,
- état de conscience,
- symptômes respiratoires aigus,
- purpura,
- céphalées, courbatures.
5. bilan et mise en condition par le SMUR
- préciser les conditions du voyage (pays traversés, prophylaxie anti-palustre, moustiques, contact avec animaux, baignades, conduites sexuelles à risque, intervalle retour-symptômes),
- état clinique (choc, détresse respiratoire, purpura…),
- recherche étiologique : hépatites virales (ictère, hépatomégalie, urines foncées), paludisme (fièvre cyclique, vomissements, diarrhées, thrombopénie, anémie, splénomégalie, convulsions, hypoglycémie), méningo-encéphalite (syndrome méningé, purpura, signes de localisation), douleur en fosse lombaire, crépitants à l’auscultation pulmonaire…
Orientation, suivi
1. critères d'orientation du patient
- service de réanimation médicale si état de choc (septique, hypovolémique) ou neuropaludisme,
- service d’urgence en l’absence de critères de gravité,
- services référents en infectiologie en cas de doute sur une maladie émergente.
2. suivi d'affaires
- Faire appliquer les consignes de protection des équipes, du vecteur de transport et du matériel.
- Anticiper l’admission du patient suspect de maladie émergente.
Procédures dégradées
1. de régulation
S’informer en temps réel (sites internet officiels : InVS…) lors d’une situation mal connue du régulateur.
2. d'orientation
Service d’urgence avec équipe protégée en cas de doute sur une maladie émergente.
Outils d'aide au raisonnement
Le paludisme est la cause la plus fréquente de fièvre au retour de voyage, y penser systématiquement.
Viennent ensuite les infections cosmopolites (pneumopathies, pyélonéphrites…).
Penser à la grippe aviaire en fonction du pays d’origine et du possible contact avec des oiseaux.
Viennent ensuite les infections cosmopolites (pneumopathies, pyélonéphrites…).
Penser à la grippe aviaire en fonction du pays d’origine et du possible contact avec des oiseaux.
- retour < 7 jours : paludisme, dengue, fièvre typhoïde, entérocolites…
- retour 7 à 14 jours : paludisme, typhoïde, rickettsiose, leptospirose, fièvre jaune…
- retour > 14 jours : paludisme, hépatites virales, amibiase, leishmaniose…
A propos de ...
Critères majeurs de l’OMS de gravité d’un accès palustre grave (perniciosité) :
P. falciparum + un des critères suivants :
P. falciparum + un des critères suivants :
- GCS < 10,
- Anémie profonde (Hb < 50 g/L, Ht < 15%),
- Insuffisance rénale aiguë (créatinine > 265 µmol/L),
- Œdème pulmonaire lésionnel ou SDRA,
- Hypoglycémie < 2,2 mmol/L,
- Etat de choc,
- Hémorragie spontanée et/ou CIVD,
- Convulsions généralisées répétées,
- Acidose métabolique (pH < 7,25 ou bicarbonates < 15 mmol/L),
- Hémoglobinurie paroxystique.