Réaction allergique
Les appels pour réaction allergiques correspondent à des tableaux de formes et de gravités variées dont certains engagent le pronostic vital.
Identifier notamment un professionnel de santé (chirurgien-dentiste…) en présence d’un patient victime d’une réaction allergique dans son cabinet.
• P0 : arrêt cardiaque, détresse respiratoire asphyxique chez un allergique connu.
• P1 : détresse respiratoire, œdème de la face, œdème de Quincke, malaise.
• P2 : urticaire, prurit, œdème, rhinite, conjonctivite, sans atteinte respiratoire importante ni malaise.
- antécédents : épisodes analogues, asthme, allergies connues, maladies particulières (angioœdème…).
- délai d’apparition et évolution des manifestations.
- traitement antiallergique pris (injectable, oral).
- position assise et repos si dyspnée.
- décubitus dorsal avec jambes surélevées si malaise.
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.
- signes évocateurs d’allergie : gêne respiratoire, picotements pharyngés ou laryngés, modifications de la voix, urticaire, œdème, rhinite, conjonctivite…
- critères de gravité : arrêt cardiaque, anaphylaxie, détresse respiratoire, non-régression des signes après auto-administration d’adrénaline.
• R1 : présence d’un critère de gravité.
• R2 : urticaire sans signe de gravité.
• R3 : signes cutanéomuqueux sans retentissement général.
• R4 : manifestations peu intenses ayant régressé avec le traitement personnel.
• En attendant l’arrivée des secours :
- si dyspnée : rester au calme en position semi-assise.
- si malaise : décubitus jambes surélevées.
- si le patient a déjà présenté un choc anaphylactique et dispose d’un kit d’auto-administration d’adrénaline, prescrire son utilisation.
- si un enfant dispose d’un projet d’accueil individualisé, valider la prescription.
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours :
- ne pas reprendre un traitement qui pourrait être à l’origine de la réaction isolée avant une consultation médicale.
- discuter la prise d’antihistaminiques pour le confort du patient.
Paramètres vitaux ; gestes de secourisme si nécessaire ; enquête étiologique.
Pas de spécificité.
- réanimation : choc anaphylactique, détresse respiratoire.
- SU : choc anaphylactique apparemment guéris.
- maintien au domicile : réaction allergique modérée, traitée et si le patient peut être surveillé par l’entourage.
Conseils de rappeler le SAMU en cas d’aggravation ou de réapparition des symptômes.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
L’allergène peut être médicamenteux, alimentaire ou environnemental ; il n’est pas forcément identifié.
L’urticaire peut être un signe précurseur d’un choc anaphylactique même si elle est le plus souvent bénigne.
Le malaise au fauteuil dans un cabinet dentaire est souvent vagal mais ne doit pas faire oublier une réaction allergique.