Poussée hypertensive (hors grossesse)
L'hypertension artérielle (HTA) est un motif fréquent d'appel au SAMU. Seule l’HTA maligne est une urgence thérapeutique.
• P1 : appel provenant d’un médecin ou présence d’un signe clinique associé (cf. infra).
• P2 : autres cas.
Valeurs de la pression artérielle, fonctions vitales, signes associés (céphalées, troubles de conscience, épistaxis, phosphènes, déficit neurologique, dyspnée, douleur thoracique).
Rester au repos, allongé ou en position demi-assise si difficultés respiratoires.
Pas de particularité.
• R1 : HTA maligne ou détresse respiratoire aiguë faisant évoquer un OAP.
• R2 :
- HTA isolée avec PAs≥210mmHg ou PAd≥120mmHg
- HTA isolée avec PAs≥180mmHg ou PAd≥100mmHg avec une pathologie associée pouvant être aggravée par l'HTA.
• R3 ou R4 :
Autres situations, vérifier l'observance du traitement hypotenseur et l'absence de prise médicamenteuse ou toxique favorisant l'HTA.
En attendant l’arrivée des secours : repos, position allongée ou demi-assise.
En cas de conseils médical simple, répéter la mesure dans de bonnes conditions après ajustement thérapeutique éventuel, contacter secondairement son médecin référent.
Consignes de rappeler le 15 en l’absence d’amélioration ou devant une aggravation.
Fonctions vitales ; vérification des chiffres de la pression artérielle aux 2 membres supérieurs.
- Mesurer la Pression Artérielle aux 2 membres supérieurs avec un brassard adapté à la morphologie, prendre les pouls, rechercher un souffle abdominal ou lombaire, ausculter les trajets vasculaires et palpation des reins (fosses lombaires), ECG 12 dérivations, échographie si disponible.
- Traitement antihypertenseur si HTA mal tolérée, l’objectif n’est pas de ramener la PA à des valeurs normales mais à un « niveau de sécurité » : abaissement de la PAm de 20% dans les 2 premières heures.
- SAUV si HTA maligne ou détresse respiratoire.
- SU dans les autres cas.
Pas de particularité.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Ce qui fait l’urgence n’est pas l’élévation des chiffres tensionnels mais l’existence d’une souffrance viscérale aiguë qui lui est attribuable. En dehors de l’OAP hypertensif, seule l'HTA maligne avec encéphalopathie hypertensive, devenue exceptionnelle, est une urgence thérapeutique. Ni l'importance de l'HTA, ni la présence de symptômes non spécifiques (acouphènes, céphalées, épistaxis…) ne nécessitent de traitement médicamenteux urgent.
Rechercher des antécédents spécifiques lors d’une poussée de tension d’allure paroxystique : phéochromocytome, sclérodermie, syndrome néphrotique, dysautonomie, prééclampsie, prise de substances illicites ou médicaments détournés de leur usage.