Erreur de prise médicamenteuse
Les simples erreurs de traitement sont rarement graves mais il faut se méfier des médicaments pour adulte donnés par erreur à des enfants (psychotropes, cardiotropes, hypoglycémiants…). Consulter les référents en pharmacologie (Vidal, Centre Antipoison, CRAT…) est un appui nécessaire.
- niveau de conscience, respiration.
- médicament pris par erreur : nom, quantité, horaire.
- contexte : éliminer une intoxication médicamenteuse volontaire.
Rechercher des signes cliniques :
- détresse vitale
- manifestations allergiques : prurit, éruption généralisée, œdème de Quincke
- autres manifestations : hémorragie digestive haute ou basse, hématurie, coloration des urines, nausées, vomissements, épistaxis, douleur abdominale, dyskinésies aux neuroleptiques…
Lister tous les médicaments pris (voie orale ou parentérale) y compris les jours précédents pour rechercher une association médicamenteuse inadéquate ou contre-indiquée.
Si nécessaire, consulter les référents en pharmacologie et pharmacovigilance (Vidal, Thériaque, Centre Antipoison, CRAT…).
• R1 : en cas de réaction allergique grave.
• R2 : en cas de réaction allergique modérée.
• R3 ou R4 : dans les autres cas.
• En attendant l’arrivée des secours : selon la tolérance clinique.
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : selon la nature des médicaments en cause.
Paramètres vitaux et gestes de secourisme si nécessaire.
Pas de particularité.
Hospitalisation rarement nécessaire :
- en fonction de l’état clinique et de l’évolution possible.
- en cas d’allergie : si réaction allergique grave, hospitalisation en unité d’hospitalisation de courte durée ; sinon, après traitement antiallergique et prescription pour les jours à venir, la victime peut être laissée sur place si l’entourage est présent.
(sans objet).
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
L’iatrogénie est un véritable problème de santé publique notamment chez les personnes âgées chez qui elle doit être systématiquement recherchée.
Associations médicamenteuses formellement contre-indiquées mais fréquemment retrouvées :
- antiparkinsoniens dopaminergiques / neuroleptiques
- bêtabloquants (dont collyres) / floctafénine
- macrolides / cisapride
- macrolides / dérivés de l'ergot de seigle
- azolés / cisapride
- sulfamides hypoglycémiants / miconazole
- IMAO / tramadol
- iconazole / anticoagulants oraux
- deux fibrates ensembles
- rétinoïdes / cyclines
- azolés / statines
- méthotrexate / sulfaméthoxazole-triméthoprime
- dihydro-ergotamine / sumatriptan