Soins palliatifs

ORGANISATION > SOINS A DOMICILE
28/12/2019
Introduction

Les soins palliatifs et accompagnement consistent à prendre en charge des patients atteints d’une maladie grave, évolutive, terminale, qui ne peut plus être guérie. De tels patients restent pris en charge au domicile.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P1 : arrêt cardiaque, coma, douleur non calmée, agitation, troubles de la vigilance, dyspnée, hémorragie…

P2 : autres situations.

3. chercher à savoir

- la nature de la demande de l’appelant : conseils sur les traitements, visite médicale, constat de décès…

- le statut d’appartenance du malade à un service d’HAD

- si le patient est répertorié au SAMU, rechercher alors ces informations

- l’entourage actuel auprès du patient.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Pas de particularité.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Pas de particularité.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

- critères de gravité : demande exprimée de médicalisation en cas d’arrêt cardiaque, coma, détresse respiratoire, hémorragie foudroyante, douleur incontrôlable avec état d’agitation, trouble de conscience, état de mal épileptique, douleur coronarienne

- pathologies intercurrentes

- demande de soin exprimée par l’appelant.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : demande exprimée de médicalisation avec critère clinique de gravité

R2-R3 : notion de fin de vie.

3. conseils médicaux

Expliquer la situation et le déroulement de la prise en charge.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

- écouter, rassurer, favoriser une ambiance calme, évaluer les signes de gravité, oxygénation si hypoxie, quantifier un saignement…

- recueil des volontés du patient et de la famille (principe du libre choix du malade)

- si médecin sur place : discuter l’adaptation du traitement (morphine, benzodiazépines…).

5. mise en condition et bilan par le SMUR

- évaluation de la douleur, adaptation du traitement antalgique (produits et mode d’administration)

- tests thérapeutiques (si coma indéterminé), traitement anticonvulsivant, traitement anxiolytique ou sédation anxiolytique

- si dyspnée et encombrement bronchique d’une fin de vie : oxygénothérapie et analgésie (morphine).

- si situation extrême : discussion d’une sédation pour détresse en phase terminale.

Orientation du patient

- éviter le passage par les Urgences

- privilégier le maintien à domicile après un accompagnement, des explications ou, si la famille le souhaite, prise en charge par un réseau, le service référent pour amélioration du confort du patient ou soulagement familial si épuisement.

Suivi de la régulation médicale

S’assurer de la compréhension des décisions et proposer un rappel selon l’évolution.

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

L’objectif des soins palliatifs et accompagnement est de soulager la douleur et tous les symptômes physiques pénibles mais aussi la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. La fin de vie n’est pas la mort.

Les services d’urgences sont en première ligne du système de soins : cela entraîne des interrogations éthiques spécifiques et confère aux médecins SAMU-SMUR une responsabilité primordiale dans l’identification et la mise en place d’une démarche éthique pour ces patients en soins palliatifs.

L’éthique passe par un savoir-faire lié à un savoir-être de chaque soignant : les informations, la connaissance des souhaits du patient et de l’entourage, le consentement sont des préalables à toute décision :

- discussion en équipe pour clarifier les termes d’une situation problématique

- obtention d’un consensus en équipe : la bonne pratique

- importance du relationnel patient-famille

- importance du plan de soins adaptés aux valeurs de chacun et son acceptabilité par le patient et tout soignant intervenant.

Les réseaux en soins palliatifs et les HAD en soins palliatifs permettent une permanence et une continuité des soins pour les patients en soins palliatifs à domicile, c’est un travail en pluridisciplinarité. Leur objectif est d’élaborer des stratégies communes pour homogénéiser les pratiques.

La sédation pour détresse en phase terminale reste exceptionnelle avec consentement du patient si possible et notion de prescription anticipée. Ses indications sont précises : situations aiguës à risque vital immédiat et facilement identifiable, symptômes physiques réfractaires, vécus comme insupportables par le patient, situations singulières et complexes dont la réponse ne peut se réduire au seul domaine médical (recommandations de la SFAP). Le médicament utilisé est le midazolam.