Pendaison
Hormis la découverte de cadavre, toute pendaison justifie l’engagement du SMUR.
- P0 : pendaison très récente,
- P1 : découverte d’une victime décédée.
Pendaison très récente avec témoin, ou découverte de cadavre sans délai connu.
Après avoir évalué les capacités des témoins, dépendre rapidement en maintenant l’axe tête-cou-tronc et en se méfiant de la chute.
Ne pas toucher au cadavre en cas de victime de toute évidence décédée.
S’assurer de l’engagement systématique des SP et des Forces de l’Ordre.
Circonstances de survenue : pendaison suicidaire ou accidentelle (jeu d’enfant...) ; heure où le patient a été vu en vie pour la dernière fois.
L’acte de pendaison est en lui-même un critère de gravité, il n’y a pas de signe rassurant même si le patient est conscient et asymptomatique.
• R1 : intervention SMUR dans tous les cas sauf décès évident.
• R3: envoi d’un médecin si nécessaire pour l’entourage d’une victime décédée.
- En attendant l’arrivée des secours :
- si la pendaison vient de se produire et après avoir réévalué les capacités des témoins, faire dépendre en maintenant l’axe tête-cou-tronc et en se méfiant de la chute ;
- arrêt cardiorespiratoire : réanimation cardio-pulmonaire de base ;
- coma qui respire : mise en PLS, libération des voies aériennes ;
- conscient : allonger sur le dos sans oreiller, parler et rassurer.
- En l’absence de nécessité d’envoi des secours (patient décédé) : tenir les témoins à l’écart, envoi des forces de l’ordre.
Dépendaison, paramètres vitaux, prise en charge secouriste.
Prise en charge d’une détresse respiratoire (haute, traumatisme médullaire ou œdème lésionnel), signes neurovégétatifs (HTA, tachycardie, sueurs, horripilation, température corporelle), examen neurologique, signes locaux (sillon de pendaison, lésion du larynx à la laryngoscopie).
SAUV ou réanimation.
En cas de décès, certificat avec obstacle médicolégal.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Penser aux traumatismes cervicaux, laryngés et trachéaux, et à l’éventuelle prise médicamenteuse suicidaire associée.
Se méfier de l’aggravation secondaire d’un patient paraissant asymptomatique.
Hospitalisation indispensable même en l’absence de tout symptôme (décompensation secondaire, prise en charge psychiatrique).
En régulation médicale, il n’y a pas lieu de différencier les pendaisons complète (corps pendant), incomplète (corps qui ne pèse pas en totalité sur le lien) et ratée (lien qui a lâché).