Oubli de pilule, contraception du lendemain
Motif de recours fréquent mais qui cache parfois des situations difficiles qu’il faut savoir identifier.
Éventualité d’un viol ou d’une violence sexuelle.
• éléments à rechercher : nature de l’oubli (simple ou récurrent, date de l’oubli, nom de la pilule, date des dernières règles et moment du cycle), rapport sexuel (date, protégé ou non, pénétration ou non), risque d’infection sexuellement transmissible (statut sérologique), âge (notamment mineure).
• situations particulières à rechercher : tentatives de manœuvres abortives, contexte de viol.
• R2 : en cas de viol ou de violences sexuelles.
• R4 : en général.
- oubli de pilule microdosée supérieur à 3h : prendre le comprimé oublié et avoir des rapports protégés pendant 10 j.
- oubli de pilule mini ou normodosée inférieur à 12 h : prendre le comprimé oublié.
- oubli de pilule mini ou normodosée supérieur à 12 h : prendre 2 comprimés en même temps et avoir des rapports protégés pendant 10 j ou par sécurité jusqu’à la prochaine plaquette. S’il reste plus de 7 comprimés avant la fin de la plaquette, continuer le schéma normal. S’il reste moins de 7 comprimés, enchaîner avec la plaquette suivante sans marquer les 7 jours d’arrêt entre les plaquettes, prévenir de l’absence de règles mais de saignements possibles.
- contraception du lendemain à prendre en cas de rapport sexuel pendant les 5 jours avant l’oubli, non fiable à 100%, possible dans les 72h après un rapport non protégé :
Norlevo® (progestatif seul) 1 cp le plus tôt possible après le rapport, en vente libre, gratuit et anonyme pour les mineures, disponible en pharmacie de garde, infirmerie scolaire ou universitaire, planning familial, service d’urgences ; informer sur les effets indésirables (nausées, céphalées, douleurs abdominales, métrorragies, perturbation du cycle menstruel) et rappeler que dans ce contexte, un retard de règles pourrait signer une grossesse imposant un test de grossesse au moindre doute ;
Ella-One® : sur prescription médicale ;
autre solution : DIU au cuivre à placer dans les 5 jours (gynécologue ou sage-femme).
(sans objet).
(sans objet).
• pharmacie.
• MG, gynécologue ou sage-femme.
• infirmerie scolaire (prise en charge médicamenteuse et orientation vers un praticien). • SU : évaluation du risque d’infection sexuellement transmissible et prescription d’un traitement antiviral préventif.
S’assurer de la compréhension de la conduite à tenir par l’appelant.
Si la patiente ne semble pas apte à comprendre les conseils, donner également les explications à une personne référente désignée par la patiente.
La prise du contraceptif du lendemain et/ou la consultation doivent avoir lieu au plus vite, bien en informer la patiente pour le choix et le délai du professionnel à consulter.
Bien préciser la nécessité de continuer la plaquette en cours normalement et d’avoir des rapports protégés jusqu’au début de la nouvelle plaquette.
Rappeler que la contraception du lendemain ne protège pas des MST.
Ne pas oublier que le risque de grossesse extra-utérine est augmenté lors de l’administration d’une contraception du lendemain.