Douleur thoracique non traumatique
La douleur thoracique est un motif très fréquent de recours au SAMU. Elle peut être l’expression de nombreuses pathologies (cardiovasculaires, pulmonaires, digestives).
• P1 AMU : défaillance vitale,douleur de plus de 20 min, ou identique à celle d’un précédant épisode coronarien, résistant à une prise de nitrés.
• P2 : douleur fugace ou ayant disparu ou continue depuis plus de 24h.
Confirmer le caractère non traumatique de la douleur thoracique ; patient seul ou non ; détresse vitale.
S’installer au repos absolu, dans la position qui soulage.
Ne pas prendre de traitement (pas d’automédication).
Rapprocher le téléphone du patient pour qu’il puisse parler au médecin sans se déplacer.
Rester auprès du patient pour le surveiller.
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.
Caractériser la douleur.
Préciser les circonstances de survenue, les antécédents, les traitements, les facteurs de risque cardiovasculaire, les signes d’accompagnement, les signes de mauvaise tolérance.
Rechercher les signes de gravité : épisode de malaise, palpitations, dyspnée, forte intensité de la douleur, sensation de mort imminente.
Mettre en évidence des éléments rassurants.
• R1 : syndrome coronarien aigu ou signes de gravité.
• R2 : douleur thoracique n’évoquant pas une pathologie aiguë grave et sans signe de mauvaise tolérance.
• R3-R4 : existence exclusive de critères rassurants.
En attendant l’arrivée des secours : repos complet, aucun effort, rappel du 15 si modification ou aggravation (y compris si le SMUR est engagé) ; si suspicion de SCA faire prendre de l’aspirine.
En l’absence de nécessité d’envoi des secours : rappel du 15 si modification ou aggravation.
Paramètres vitaux. Transmission d’un ECG prescrit par le médecin régulateur AMU.
Nécessité d’un bilan précoce afin d’orienter dans la filière adaptée de prise en charge.
Orienter d’emblée dans la filière adaptée de prise en charge en fonction du réseau local d’orientation validé.
Le médecin régulateur est le chronosynchronisateur.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
La présence rapide d’un défibrillateur automatique est impérative.
Les diagnostics étiologiques sont nombreux : coronaropathie, dissection aortique, embolie pulmonaire, pleuro-pneumopathie, pneumothorax, douleur pariétale…
Il faut se méfier des douleurs thoraciques atypiques chez la femme, des coronaropathies sans douleur chez le diabétique, de la dyspnée du sujet âgé, des symptomatologies digestives et des douleurs à type de brûlure.
L’ECG doit être prescrit et analysé par un médecin.
Un ECG isolé et normal n’élimine pas un syndrome coronarien.
Certains éléments sont rassurants quant aux étiologies graves : variabilité de la douleur à la posture, à la respiration, à la toux ; hyperthermie, facteur mécanique déclenchant.