Douleur abdominale non traumatique chez l'enfant

PEDIATRIE
02/05/2019
Introduction

La plupart des syndromes douloureux abdominaux de l’enfant justifie un examen médical dans un délai qui doit être contractualisé avec l’appelant et le médecin effecteur éventuellement engagé.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P2 :

P3 : demande conseil en l’absence signe de gravité.

3. chercher à savoir

Signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, perte d’appétit), retentissement général, fièvre.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Rester allonger au repos.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

(sans objet).

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

• après s’être assuré de l’absence de détresse vitale (conscience normale, absence de marbrures et de cyanose), l’objectif est de rechercher un syndrome chirurgical.

• caractéristiques de la douleur : type, localisation, durée, intensité, évolution, antécédents d’épisodes identiques.

• signes associés : fièvre, nausées, vomissements, diarrhées, arrêt du transit, perte d’appétit, brûlures mictionnelles, ictère.

• antécédents : traumatisme abdominal récent (se méfier de la rupture de rate en deux temps), chirurgie abdominale…

• orientation diagnostique étiologique selon la notion de fièvre :

- fièvre, syndrome respiratoire : pneumopathie, pleurésie

- fièvre, douleur iliaque ou pelvienne : appendicite, Meckel, salpingite

- fièvre, signes urinaires : pyélonéphrite

- fièvre, syndrome digestif : invagination intestinale aiguë (<3 ans, abdomen aigu paroxystique avec rémission totale entre les crises, associé ou non à un syndrome infectieux ORL)

- pas de fièvre, signes urinaires : hydronéphrose, lithiase, tumeur

- pas de fièvre, syndrome digestif : invagination intestinale aiguë, lithiase, tumeur

- pas de fièvre, douleur pelvienne ou scrotale : kyste ovarien, torsion testiculaire, hématocolpos

- pas de fièvre, douleur isolée : constipation, douleur psychogène si échographie normale.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : en cas de signes de choc.

R2-R3 : examen par un médecin dans la plupart des cas, délai en fonction de la douleur et de l’étiologie suspectée.

3. conseils médicaux

• En attendant l’arrivée des secours : rester en position antalgique, à jeun, traitement antalgique (paracétamol, glace).

• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : prise d’antalgiques (paracétamol).

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Pas de spécificité.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Pas de spécificité.

Orientation du patient

En cas de syndrome abdominal chirurgical, service d’urgences avec chirurgie viscérale.

Suivi de la régulation médicale

S’assurer que le service est adapté à l’accueil d’un enfant.

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

L’interrogatoire téléphonique permet d’évoquer des diagnostics mais les syndromes douloureux abdominaux de l’enfant justifient en général un examen médical, les caractéristiques de la douleur permettent d’en définir le délai.