Convulsions de l'enfant
Tout enfant présentant une convulsion doit presque toujours bénéficier d’une consultation médicale sans délai.
• P1 AMU : enfant qui convulse ou ne récupère pas.
• P1 PdS : enfant qui a récupéré après une convulsion.
Éliminer un arrêt cardiaque (hypoxie sur corps étranger…).
Signes de détresse vitale, antécédents convulsifs, température.
• mettre en position latérale de sécurité un enfant qui convulse ou qui n’est pas réveillé.
• expliquer le déroulement habituel (symptomatologie, évolution) d’une crise convulsive pour réduire l’affolement éventuel de l’appelant.
Si la convulsion persiste, engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’oxygène.
• caractéristiques de la crise : existence de fièvre, morsure de langue, perte d’urine, hypersalivation, respiration stertoreuse, mouvements saccadés ; circonstances de découverte ; durée de la crise ; facteurs déclenchants (fièvre, médicaments, traumatisme…) ; antécédents identiques ; traitement
• critères de gravité : crise prolongée ou qui se répète, absence de réveil, traumatisme crânien récent, intoxication, diabète, cyanose persistant après l’arrêt des convulsions, fièvre élevée, convulsion qui ne cède pas pendant le temps de la régulation médicale, inhalation de vomissements.
• éléments rassurants : crise isolée terminée dans un contexte fébrile ou chez un épileptique connu avec un facteur déclenchant.
• R1 : si détresse vitale et/ou convulsion en cours qui ne cesse pas au cours de l’interrogatoire téléphonique
• R2 : dans les autres cas.
• En attendant l’arrivée des secours :
Ne pas tenter d’empêcher les mouvements, ne pas introduire d’objet dans la bouche, écarter objets et meubles pouvant blesser l’enfant.
Rassurer et expliquer le déroulement normal d’une crise et la lenteur du réveil, expliquer la mise en position latérale de sécurité.
En cas de convulsion hyperthermique, déshabiller l’enfant, mettre en position latérale de sécurité et dégager la bouche. Conseiller aux parents qui en disposent l’administration d’anticonvulsivants en précisant la dose et la surveillance (l’appel est souvent pour valider cette administration).
En cas de diabète connu, réaliser si possible une glycémie capillaire et corriger une hypoglycémie.
Rappeler le SAMU en cas d’évolution anormale des symptômes (nouvelle crise, troubles du comportement).
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : (sans objet).
• secouriste : paramètres vitaux, oxygénothérapie, mise en position latérale de sécurité, recherche de facteurs de gravité, de lésions traumatiques (initiales ou secondaires à la crise), prise de la température rectale (enveloppement frais si hyperthermie, cf. fiche).
• médecin : bilan clinique, prescriptions éventuelles, glycémie capillaire, correction d’un déséquilibre glycémique le cas échéant.
Faire céder la crise en cours, prendre en charge les détresses associées éventuelles, rechercher une cause.
• SAUV pédiatrique ou service de réanimation (pédiatrique de préférence) en cas de détresse vitale.
• SU pédiatrique ou de proximité dans l’attente d’un transfert en pédiatrie.
• prise en charge à domicile avec un accompagnement "familial" en cas de crise chez un épileptique connu avec facteur déclenchant retrouvé.
• engagement du SMUR devant l’apparition secondaire de signes de gravité.
• conseil de rappeler le SAMU en cas d’aggravation des symptômes.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Des convulsions hypoxiques peuvent précéder un arrêt cardiaque.
Savoir reconnaître les principales étiologies : convulsion hyperthermique, épilepsie, hypoglycémie, intoxication au CO…
Se méfier des conséquences traumatiques de la crise.
Penser aux différentes formes cliniques : de la crise partielle simple à l’état de mal épileptique.
L’état de mal épileptique est une urgence.