Intoxication aiguë du toxicomane
Les intoxications aiguës chez les toxicomanes sont souvent graves. Il faut aussi se méfier des nouvelles substances addictives.
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Fonctions vitales (conscience et respiration), identifier un arrêt cardiaque.
Mise en position latérale de sécurité en cas de coma, guidance téléphonique de la réanimation cardio-pulmonaire de base en cas d’arrêt cardio-respiratoire.
Engagement du SMUR si notion d’overdose.
• état du patient : conscience, convulsions, agitation, mouvements anormaux, ventilation bruyante, bradypnée, apnée, cyanose, sueurs, myosis ou mydriase, douleur thoracique, palpitations, traumatisme associé…
• circonstances : produits (se méfier des "nouvelles drogues" et des fabrications artisanales), heure, dose, mode d’administration.
• le fait que l’appelant soit toxicomane est un facteur de gravité : il appelle si la situation lui échappe.
• R1 : en cas de détresse vitale ou au moindre doute.
• R2 : en l’absence de symptomatologie inquiétante.
• R4 : conseiller de consulter en centre d’addictologie si le patient refuse d’être examiné à l’hôpital et en l’absence de signe de gravité et donner des consignes de rappel.
• En attendant l’arrivée des secours : mettre en PLS si troubles de conscience.
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : (sans objet).
Bilan précisant la nature des substances toxiques et les fonctions vitales.
Évoquer les diagnostics différentiels (intoxication au CO, hypoglycémie, épisode psychiatrique…) et rechercher des complications non spécifiques (inhalation, points de compression, hypothermie…) et spécifiques des psychostimulants (ischémie myocardique, troubles du rythme cardiaque, déshydratation sévère, pneumothorax, AVC, hyperthermie…).
• service des urgences pour les intoxications non compliquées.
• service de réanimation en cas de complications ou de détresse vitale.
Pas de particularité.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène, et intervenant avec un court délai.
Le produit en cause et la quantité absorbée sont rarement identifiés. Il faut se méfier des nouvelles substances addictives dont certaines sont mal connues.