Plaie par arme à feu
Toute situation imprécise justifie l’engagement immédiat du SMUR. Les Forces de l’Ordre doivent intervenir au préalable si la sécurité n’est pas assurée. C’est l’organe blessé qui fait la gravité du traumatisme balistique.
- P0 : plaie de l’extrémité céphalique ou du tronc, plaies multiples,
- P1 : plaie distale d’un membre chez l’adulte, traumatisme par projectile non pénétrant (Flash Ball®...) sans atteinte des fonctions vitales.
circonstances (agression, tentative de suicide, accident de manipulation, fusillade), points d’impact, nombre de victimes, risque toujours présent.
mise en sécurité des personnes présentes en cas d’agression, gestes élémentaires de survie si nécessaire.
envoi du SMUR, des SP et des Forces de l’Ordre.
- circonstances (agression, tentative de suicide, accident de manipulation, fusillade), nombre de victimes, points d’impact, éventuellement type d’arme et de munition.
- critères de gravité : atteinte crânienne, faciale, cervicale, thoracique, abdominale, vasculonerveuse d’un membre ; toute atteinte chez l’enfant.
• R1 : si un critère de gravité est présent ou au moindre doute.
• R2 : plaie distale d’un membre sans hémorragie chez l’adulte, traumatisme par projectile non pénétrant sans atteinte des fonctions vitales.
Compression ou garrot selon l’hémorragie, pas de mobilisation, gestes élémentaires de survie, dégagement des voies aériennes avec précaution.
Ne pas manipuler l’arme.
Primauté du premier bilan secouriste et d’un bilan d’ambiance, description des lésions, paramètres vitaux, gestes élémentaires de survie, immobilisation, pansement compressif ou garrot si nécessaire.
Premier message d’ambiance précoce si plusieurs victimes (renfort SMUR, plan NoVi, mise en pré-alerte de la CUMP) ; prise en charge hémodynamique, respiratoire, neurologique, analgésique, lésionnelle.
• SAUV pour toute victime avec un critère de gravité, même stabilisée, ou au moindre doute.
• SU dans les autres cas.
- l’incertitude sur les lésions et leur évolution conduit à prévenir les équipes d’accueil pour optimiser précocement la prise en charge hospitalière.
- tout décès par arme à feu doit être signé avec obstacle médicolégal.
- les conséquences judiciaires voire médiatiques imposent de rappeler au médecin la nécessité de comptes rendus et de certificats rigoureux, et à l’équipe intervenante son devoir de réserve (témoins, presse…).
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
- Régulation : la gravité potentielle des plaies par balle conduit à l’envoi d’une équipe SMUR au moindre doute.
- Orientation : penser à un plateau technique spécialisé (chirurgie de la main…) pour certaines lésions spécifiques et isolées
Même si la connaissance du mécanisme des lésions aide la démarche diagnostique et thérapeutique, c’est l’organe blessé qui fait la gravité du traumatisme balistique.
La vitesse du projectile importe plus que sa masse et son calibre mais ces paramètres sont incertains donc souvent sans intérêt lors de l’appel au secours.
L’examen du point d’entrée permet d’évaluer la distance de tir. Une blessure pénétrante (absence de point de sortie) est plus grave qu’une blessure perforante (entrée et sortie). Le point d’entrée, avec ou sans point de sortie, n’est pas prédictif du trajet interne du projectile. Les lésions résultent du passage du projectile, de la chaleur transmise, de l’onde de choc interne et du phénomène de cavitation. Les lésions des cartouches à grenailles peuvent être majeures.