Chute d'un lieu élevé
Un lieu élevé correspond à plus de 3 fois la taille de l’individu.
• P0 : chute > 5m (enfant : plus de 3 fois sa hauteur) ou coma ou arrêt cardiaque.
• P1 : autre cas.
Circonstances, lieu (et difficultés d’accès : chantier, falaise, puits…), hauteur, type de lésions, compétences des témoins.
Ne pas mobiliser, gestes élémentaires de survie, dégagement des voies aériennes avec précaution, comprimer une hémorragie avec un linge propre, couvrir le blessé, mise en sécurité du site et des personnes.
Engagement des SP en précisant les circonstances en cas de difficultés d’accès à la victime.
- hauteur de la chute, nature du sol, conscience, lésions apparentes, plaintes spontanées.
- critères de gravité : chute d’une hauteur supérieure à 3 fois la taille de l’individu, troubles de conscience, déficit neurologique, hémorragie non maîtrisable, douleur intense.
• R1 : en présence de critère de gravité.
• R2 : en l’absence de critère de gravité.
Ne pas mobiliser, gestes élémentaires de survie.
Description des lésions, paramètres vitaux, gestes de secourisme, immobilisation, pansement compressif si nécessaire.
Pas de particularité.
Classification des grades de traumatismes pour anticiper l’accueil en SAUV.
• SAUV : dans tous les cas.
Des procédures graduées d’admission en SAUV permettent d’adapter l’accueil hospitalier (équipe médico-chirurgicale, imagerie, biologie…).
- le médecin régulateur est le gardien du temps et doit en faire prendre conscience aux intervenants du SMUR en les appelant régulièrement sur les lieux si besoin.
- transport médicalisé sauf bilan clinique du médecin SMUR très rassurant.
- discuter l’organisation d’une escorte pour un transport routier facilité et stable mais sans retarder l’admission hospitalière.
- envisager précocement le renfort par une équipe expérimentée ou, selon les circonstances, par une équipe héliportée pour une admission directe dans un trauma-center éloigné.
- discuter éventuellement l’indication et organiser une transfusion extrahospitalière.
- prévenir le service d’accueil, anticiper l’arrivée du blessé (réanimateur, transfusion, imagerie, chirurgien, bloc opératoire...).
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Penser au plateau médicotechnique nécessaire et à sa disponibilité.
- La hauteur d’une chute est en général surestimée par l’appelant mais le pronostic vital est engagé dès 3 fois la taille de l’individu.
- Ne pas sous-estimer les lésions. Le risque neurologique est souvent surestimé alors que le risque hémodynamique est sous-estimé. Pour un traumatisé grave, la qualité de la 1ère heure de prise en charge est fondamentale.
- Privilégier le service adapté le plus proche si un geste d’hémostase est très urgent même en l’absence de place d’hospitalisation (transfert secondaire précoce).
- Discuter le renfort sur les lieux d’un SMUR héliporté pour transporter d’emblée un blessé grave (coma traumatique, enfant…) vers un plateau technique performant ou un établissement spécialisé.
- La contrainte sociale peut justifier l’envoi d’une équipe SMUR même pour une victime dont le décès est certain au moment de l’appel.