Céphalées
Les céphalées sont un motif de recours fréquent correspondant à des étiologies variées. L’intensité de la céphalée n’a pas de valeur diagnostique mais son mode d’installation en a une.
• P1 : en cas de troubles de conscience associés ou de FAST positif.
• P2 : autres situations.
Présence de troubles de conscience.
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène en cas de troubles de conscience.
• critères diagnostiques : mal de tête en dehors d’un contexte traumatique.
• signes de gravité : céphalée aiguë inhabituelle, syndrome méningé fébrile (avec ou sans purpura), troubles de conscience, instabilité cardio-circulatoire, crise convulsive persistante, signes de focalisation neurologique.
• caractéristiques sémiologiques : signes d’hypertension intracrânienne, caractère aigu ou chronique, installation progressive ou maximale en moins de 2 minutes, circonstances, déficit neurologique (moteur, visuel) et chronologie de survenue par rapport à la céphalée, contexte fébrile, céphalées inhabituelles, aura atypique, terrain.
• éléments rassurants : antécédents de crises identiques, absence de signe de gravité.
• R1 : signes de gravité.
• R2 : signes d’accompagnement sans détresse.
• R3 : céphalée habituelle ne cédant pas.
• En attendant l’arrivée des secours : repos, prise d’antalgique en l’absence de contre-indication. Mise sur le côté si troubles de la conscience ou vomissements.
• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : repos, prise d’antalgique en l’absence de contre-indication, consignes de rappel.
• secouriste : paramètres vitaux, évaluation de la douleur, mise au repos, gestes élémentaires de survie si nécessaire, recherche d’une intoxication au CO.
• médecin : bilan clinique, prescription d’antalgiques et/ou d’antibiotiques (purpura).
Pas de spécificité.
- service de réanimation ou SAUV en cas de détresse vitale.
- unité neuro-vaculaire devant l’évocation d’une hémorragie cérébro-méningée.
- SU de proximité avec TDM disponible.
- maintien à domicile avec un accompagnement familial en cas de crise habituelle et en l’absence de signes de gravité ou de signes d’accompagnement.
• en cas de risque infectieux, prévenir les intervenants pour qu’ils mettent en place des mesures préventives (masque).
• engagement du SMUR devant l’apparition secondaire de signe de gravité.
• conseil de rappeler le SAMU en cas d’aggravation des symptômes ou d’évolution inhabituelle d’une céphalée connus.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
L’intensité de la céphalée n’a pas de valeur diagnostique mais son mode d’installation en a une.
L’évolution sous antalgique (palier I ou II de l’OMS) peut être faussement rassurante : un syndrome pré-fissuraire est faussement soulagé par le paracétamol, une algie vasculaire de la face n’est soulagée ni par le paracétamol ni par la morphine.
Antibiothérapie probabiliste systématique dès la régulation (médecin sur place) en pré hospitalier si céphalée fébrile et purpura.
Éliminer une intoxication au CO.
Penser à un traumatisme crânien ou cervical à distance.