Céphalées

NEUROLOGIE
30/12/2018
Introduction

Les céphalées sont un motif de recours fréquent correspondant à des étiologies variées. L’intensité de la céphalée n’a pas de valeur diagnostique mais son mode d’installation en a une.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P1 : en cas de troubles de conscience associés ou de FAST positif.

P2 : autres situations.

3. chercher à savoir

Présence de troubles de conscience.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours
Rester au repos.
5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène en cas de troubles de conscience.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

• critères diagnostiques : mal de tête en dehors d’un contexte traumatique.

• signes de gravité : céphalée aiguë inhabituelle, syndrome méningé fébrile (avec ou sans purpura), troubles de conscience, instabilité cardio-circulatoire, crise convulsive persistante, signes de focalisation neurologique.

• caractéristiques sémiologiques : signes d’hypertension intracrânienne, caractère aigu ou chronique, installation progressive ou maximale en moins de 2 minutes, circonstances, déficit neurologique (moteur, visuel) et chronologie de survenue par rapport à la céphalée, contexte fébrile, céphalées inhabituelles, aura atypique, terrain.

• éléments rassurants : antécédents de crises identiques, absence de signe de gravité.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : signes de gravité.

R2 : signes d’accompagnement sans détresse.

R3 : céphalée habituelle ne cédant pas.

3. conseils médicaux

• En attendant l’arrivée des secours : repos, prise d’antalgique en l’absence de contre-indication. Mise sur le côté si troubles de la conscience ou vomissements.

• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : repos, prise d’antalgique en l’absence de contre-indication, consignes de rappel.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

• secouriste : paramètres vitaux, évaluation de la douleur, mise au repos, gestes élémentaires de survie si nécessaire, recherche d’une intoxication au CO.

• médecin : bilan clinique, prescription d’antalgiques et/ou d’antibiotiques (purpura).

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Pas de spécificité.

Orientation du patient
  • service de réanimation ou SAUV en cas de détresse vitale.
  • unité neuro-vaculaire devant l’évocation d’une hémorragie cérébro-méningée.
  • SU de proximité avec TDM disponible.
  • maintien à domicile avec un accompagnement familial en cas de crise habituelle et en l’absence de signes de gravité ou de signes d’accompagnement.
Suivi de la régulation médicale

• en cas de risque infectieux, prévenir les intervenants pour qu’ils mettent en place des mesures préventives (masque).

• engagement du SMUR devant l’apparition secondaire de signe de gravité.

• conseil de rappeler le SAMU en cas d’aggravation des symptômes ou d’évolution inhabituelle d’une céphalée connus.

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

L’intensité de la céphalée n’a pas de valeur diagnostique mais son mode d’installation en a une.

L’évolution sous antalgique (palier I ou II de l’OMS) peut être faussement rassurante : un syndrome pré-fissuraire est faussement soulagé par le paracétamol, une algie vasculaire de la face n’est soulagée ni par le paracétamol ni par la morphine.

Antibiothérapie probabiliste systématique dès la régulation (médecin sur place) en pré hospitalier si céphalée fébrile et purpura.

Éliminer une intoxication au CO.

Penser à un traumatisme crânien ou cervical à distance.