Déficit neurologique de survenue brutale
- P1 : dans tous les cas.
Etat de conscience, état respiratoire.
Etablir l’échelle FAST (positif si au moins un item présent):
- Face : déformation du visage : demander au témoin de faire sourire le patient, la face est-elle asymétrique ?
- Arm : déficit moteur : demander au témoin de faire lever les deux bras : est-ce que l’un des deux tombe ?
- Speech : trouble du langage : faire répéter une phrase simple, demander son nom : la parole est-elle anormale ?
- Time : faire préciser l’heure de début des signes ou à défaut l’heure où le patient a été vu sans signe la dernière fois.
Faire dégager les voies respiratoires supérieures en cas de trouble respiratoire.
Mettre en position latérale de sécurité en cas de trouble grave de conscience.
Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.
Contrôler : âge, antécédents, autonomie, traitements en cours.
Faire préciser : heure d’apparition des symptômes (à défaut heure à laquelle le patient a été vu asymptomatique), mode d’installation, évolution (régression, stabilisation, aggravation).
Rechercher : signes déficitaires neurologiques, signes d’accompagnement (agitation, céphalées, cervicalgies, douleur thoracique, nausées, vomissements, troubles respiratoires).
Rechercher les contre-indications à la thrombolyse : anticoagulants, chirurgie récente, traumatisme crânien, AVC dans les trois mois précédents.
• R1 : détresse vitale.
• R2 : autres cas.
En attendant l’arrivée des secours : mettre en PLS en cas de trouble de conscience et dégager les voies aériennes supérieures ; décubitus dorsal strict en l’absence de trouble de conscience (perfusion cérébrale).
Paramètres vitaux, glycémie, description des signes déficitaires en précisant bien le côté.
Préserver l’hématose (oxygénation et correction des troubles hémodynamiques), respecter l’hypertension artérielle sauf en cas d’œdème aigu du poumon, prendre en charge les complications.
Calculer le score NIHSS (cf. infra).
Évaluer la possibilité d’une thrombolyse (jusqu’à 4h30) et d’une thrombectomie mécanique (jusqu’à 6h et AVC du réveil).
Nécessité d’un bilan précoce afin d’orienter dans la filière adaptée de prise en charge.
- Unité Neuro-Vasculaire : conférence téléphonique à 3 (effecteur sur place, médecin régulateur, médecin de l’UNV) pour optimiser l’orientation dont le service d’imagerie (IRM, scanner).
- SU disposant d’un scanner cérébral en cas de non-indication avérée de thrombolyse.
- réanimation si le patient est ventilé.
Coordonner les moyens hospitaliers en conférence téléphonique (effecteur sur place, médecin régulateur, médecin de l’UNV ou du service d’accueil).
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
Hospitalisation systématique même devant un déficit partiel ou transitoire.
Gérer le temps est primordial dès la reconnaissance du déficit neurologique.
Savoir évoquer les autres diagnostics possibles devant un déficit : métabolique (hypoglycémie), toxique (intoxication médicamenteuse, CO…), déficit postcritique prolongé, migraine avec aura, traumatisme crânien, simulation hystérique, syndrome infectieux, dissection aortique.
Ne jamais débuter un traitement par héparine ou par antiagrégant en pré-hospitalier sans imagerie.
Respecter l’hypertension artérielle réactionnelle en dehors des signes d’intolérance.