Convulsions de l'adulte
Motif d’appel assez fréquent, les convulsions correspondent à des pathologies de gravité variée dont certaines mettent en jeu le pronostic vital. C’est la première cause d’engagement de SMUR en deuxième intention.
• P0 : suspicion d’arrêt cardiaque.
• P1 : convulsions persistantes.
• P2 : convulsions terminées sans signe de détresse.
Identifier un arrêt cardiaque.
Évaluer l’épisode convulsif : mouvements saccadés et convulsion (en cours, durée, phase postcritique), état de conscience, déficit neurologique, détresse respiratoire, détresse circulatoire.
Surveiller la conscience et la respiration.
Engagement d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.
Crise d’épilepsie : expliquer à l’appelant le déroulement d’une crise, éloigner les objets avec lequel le patient peut se blesser, ne pas mettre les doigts dans la bouche, ne pas chercher à maîtriser les mouvements.
Mettre en position latérale de sécurité en préservant l’axe rachidien.
Guidance des gestes de secourisme en cas d’arrêt cardiaque.
- caractéristiques de la crise : circonstances, description précise (mouvements saccadés, hypertonie…), durée, morsure de langue, perte d’urine, révulsion oculaire, hypersalivation, respiration stertoreuse…
- antécédents de convulsions
- facteurs déclenchants : alcool, hypoglycémie, traumatisme, fièvre, intoxication, interactions médicamenteuses.
- traitement éventuel.
Critères de gravité : état de mal, coma prolongé, céphalée initiale brutale et intense, traumatisme crânien, intoxication, cyanose persistant après les convulsions, fièvre élevée, âge élevé, grossesse au 3ème trimestre, postpartum (1er mois).
Éléments rassurants : crise terminée sans séquelle chez un épileptique connu avec un facteur déclenchant retrouvé d’emblée à l’interrogatoire ; identification certaine d’une origine psychogène.
• R1 : si détresse vitale.
• R2 : en l’absence de détresse vitale mais lorsque tous les éléments ne pas totalement rassurants.
• R3 : si tous les éléments sont rassurants
• R3-R4 : si tous les éléments sont rassurants après une crise chez un épileptique connu avec un facteur déclenchant identifié.
Expliquer à l’appelant le déroulement d’une crise, éloigner les objets avec lequel le patient peut se blesser, protéger la tête, ne pas mettre les doigts dans la bouche, ne pas chercher à maîtriser les mouvements, mettre en position latérale de sécurité un patient inconscient en préservant l’axe rachidien.
Discuter la prise d’un traitement oral préventif d’une récidive de crise (benzodiazépine type clobazam) prescrit habituellement au patient.
Resucrage oral d’une hypoglycémie mesurée si retour à la conscience.
Secouriste VSAV ou ambulance : paramètres vitaux, glycémie capillaire, facteurs de gravité, lésions traumatiques éventuelles, oxygénothérapie, mise en position latérale de sécurité, dosage ambiant du CO.
Médecin : évaluation clinique, prescription si nécessaire.
Pas de particularité.
- SAUV, USC, réanimation si détresse vitale.
- SU, parfois service de neurologie, avec plateau technique disposant d’une TDM si crise terminée (avec ou sans traitement).
- maintien à domicile avec un accompagnement par l’entourage en cas de crise chez un épileptique connu avec un facteur déclenchant retrouvé et en dehors d’un contexte toxique ou traumatique.
Engagement du SMUR en cas de crise prolongée supérieure à 5 minutes ou devant l’apparition secondaire de signes de gravité.
Conseil de rappeler le 15 en cas de récidive ou d’aggravation des symptômes.
Cf. la fiche Procédures dégradées générales
- Régulation : si urgence R1 et absence d’UMH disponible : MG de proximité.
- Orientation : SU de proximité.
La crise d'épilepsie est la manifestation clinique d'une hyperactivité paroxystique hypersynchrone d'un groupe de neurones avec une éventuelle propagation sur le cortex cérébral. Le spectre d’expression de l’épilepsie va de l’état de mal à la crise partielle, en passant par la crise tonico-clonique généralisée.
Les crises convulsives de la personne âgée sont rarement généralisées.
Les convulsions peuvent être le premier signe d’un arrêt cardiaque ce qui justifie un entretien téléphonique pour connaître l’évolution initiale des convulsions.
Il faut éliminer une étiologie réversible aisément : hypoglycémie, intoxication au CO, trouble du comportement.
La persistance des convulsions au cours de l’entretien téléphonique en régulation justifie l’envoi d’une équipe SMUR.
L’évaluation des convulsions est difficile et elles sont la première cause d’engagement de SMUR en deuxième intention.